La sexualité fait partie de l’humanité depuis ses origines.
Mais la manière dont les hommes et les femmes l’ont vécue, pensée, célébrée ou cachée a énormément évolué au fil des civilisations.
Tabous, plaisirs, rituels, amour, contrôle du corps, liberté : chaque époque a façonné sa propre vision du désir.
Voici un voyage captivant à travers l’histoire de la sexualité.
1. La préhistoire : le sexe comme force de vie
Avant l’écriture, les premières traces de la sexualité viennent de l’art rupestre et des statuettes féminines (comme la célèbre Vénus de Willendorf).
La sexualité est alors :
- liée à la fertilité
- respectée comme une force sacrée
- associée à la survie du groupe
- dépourvue de morale religieuse ou sociale
Le corps est vu comme un élément naturel, puissant, magique.
Le plaisir n’est ni interdit, ni débattu : il fait partie de l’ordre du monde.
2. L’Antiquité : liberté, rituels et pouvoir
Grèce antique : le plaisir comme art de vivre
Les Grecs voient la sexualité comme une énergie vitale.
Elle n’est ni honteuse, ni cachée.
Elle fait partie de l’éducation, de la philosophie, de la beauté du corps et du plaisir partagé.
On parle librement de :
- désir
- sensualité
- rôle du plaisir dans l’équilibre humain
- intimité comme recherche d’harmonie
Rome : le plaisir ostentatoire
Rome est plus décomplexée encore :
festins, fresques érotiques, maisons closes ouvertes, sexualité associée au pouvoir.
Pour les élites, le désir est un signe de richesse, de force et de domination sociale.
3. Le Moyen Âge : contrôle, silence et morale
Avec la domination religieuse, la sexualité devient synonyme de :
- péché
- culpabilité
- tentation dangereuse
- acte strictement lié à la reproduction
La morale s’installe dans les esprits.
Le corps se couvre, les positions se standardisent, les textes deviennent conservateurs.
Mais paradoxalement, la période regorge :
- d’écrits érotiques clandestins
- de broderies suggestives
- de rituels populaires encore très sensuels
Le désir se cache… mais il ne disparaît jamais.
4. Renaissance & siècle des Lumières : retour de la liberté
La Renaissance redécouvre le corps, la beauté, la nudité.
L’art glorifie la sensualité, l’érotisme, la joie de vivre.
Puis arrive le siècle des Lumières :
on parle de sexualité comme d’un phénomène naturel, lié au plaisir, à la liberté individuelle et à l’amour.
Des ouvrages célèbres circulent, parfois interdits, dévoilant :
- des positions
- des fantasmes
- des jeux amoureux
- l’idée de consentement
La sexualité redevient une forme d’expression.
5. XIXe siècle : passions cachées et hypocrisie sociale
L’époque victorienne prône le puritanisme.
Officiellement : chasteté, retenue, décence.
En réalité :
- maisons closes,
- littérature érotique,
- photographies suggestives,
- relations secrètes,
- exploration privée du plaisir…
C’est le siècle où le désir devient double :
visible en privé, invisible en public.
6. Le XXe siècle : la révolution sexuelle
Les transformations sont immenses :
Années 1920-30
- naissance de l’érotisme moderne
- premiers films osés
- liberté féminine qui avance
Années 1950
- début de la psychothérapie sexuelle
- premières études scientifiques du plaisir
Années 1960-70 : la grande rupture
- pilule contraceptive
- liberté des corps
- “free love”
- explosion du plaisir féminin reconnu
La sexualité cesse d’être un sujet honteux : elle devient un sujet de société.
7. Le XXIe siècle : une ère de liberté, d’exploration et de technologie
Aujourd’hui, la sexualité est plus libre que jamais dans l’histoire.
Elle est :
- décomplexée
- mieux comprise
- ouverte à la diversité
- connectée
- technologique
- centrée sur le bien-être
- soutenue par l’éducation sexuelle
Les sextoys deviennent des outils :
exploration, connaissance de soi, couples, plaisir solo…
La sexualité n’est plus seulement un acte :
c’est une dimension du bien-être global.
Conclusion : une histoire qui continue de s’écrire
Au fil des siècles, la sexualité a été tour à tour sacrée, célébrée, réprimée, enfermée, libérée et réinventée.
Mais une chose n’a jamais changé :
le désir fait partie de l’ADN humain.
Aujourd’hui, nous vivons l’une des phases les plus ouvertes, psychologiques et bienveillantes de toute cette histoire.
Une ère où l’on explore, on discute, on comprend… et où le plaisir est enfin reconnu comme essentiel.
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